sam 20 avril 2024 - 15:04

Post catholicisme (suite)

Un commentateur de mon article m’objecte gentiment qu’une certaine presse catholique possèderait encore de beaux restes. Je n’en disconviens pas, encore qu’il faudrait vérifier par exemple ce qu’il en est de l’évolution de la diffusion du quotidien La Croix, par exemple. Il faudrait donc s’interroger sur ce que sera à partir de 2035, une église catholique sans prêtre où les quelques dizaines de prélats survivants se partageront entre ceux qui seront de sensibilité conciliaire-moderniste et ceux qui se réclameront d’un traditionalisme – intégrisme.

Cela ressemblera quoi qu’il en soit à une sorte de post-protestantisme, dans la mesure où cela tirera probablement dans tous les sens, entre une très probable nostalgie, une volonté de poursuivre coûte que coûte l’aventure catholique dans une nouvelle configuration et l’installation d’un catholicisme culturel, tout cela étant à observer de près.

Ce post catholicisme s’exprimera pour partie par la manière dont seront pris en mains les nombreux lieux à forte dimension historique, mémorielle, architecturale, abandonnés par les moines ou les religieuses, lesquels, en attendant de voir disparaître leurs nombreuses institutions, procèderont à d’indispensables regroupements. Pourquoi ne pas en faire des temples maçonniques avec réfectoires transformés en salles d’agapes ? Je plaisante à peine.

Quant à la comparaison avec le GODF, elle ne me semble pas adéquate, dans la mesure où cette obédience, comme beaucoup d’autres, n‘est absolument pas en déshérence et n’est pas de plus directement concernée par la clientèle spiritualiste post-religieuse. Cela ne veut pas dire qu’en ses publications, à moins que cela m’ait échappé, on s’interroge sur le nouveau paysage. Il est vrai que pour certains, dont je ne m’exclus pas culturellement parlant, ne plus avoir de curé à bouffer peut créer la disette.

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Jacques Fontaine
Jacques Fontaine
Jacques Fontaine est né au Grand Orient de France en 1969.Il se consacre à diffuser, par ses conférences, par un séminaire, l’Atelier des Trois Maillets et par une trentaine d’ouvrages, une Franc-maçonnerie de style français qui devient de plus en plus, chaque jour, « une spiritualité pour agir ». Il s’appuie sur les récentes découvertes en psychologie pour caractériser la voie maçonnique et pour proposer les moyens concrets de sa mise en œuvre. Son message : "Salut à toi ! Tu pourrais bien prendre du plaisir à lire ces Cahiers maçonniques. Et aussi connaître quelques surprises. Notre quête, notre engagement seraient donc un voyage ? Et nous, qui portons le sac à dos, des bagagistes ? Mais il faut des bagagistes pour porter le trésor. Quel est-il ? Ici, je t’engage à aller plus loin, vers cette fabuleuse richesse. J’ai cette audace et cette admiration car je suis un ancien maintenant. Je me présente : c’est en 1969 que je fus initié dans la loge La Bonne Foi, à Saint Germain en Laye, au Rite Français. Je travaille aussi au Rite Opératif de Salomon. J’ai beaucoup voyagé et peu à peu me suis forgé une conviction : nous, Maçons latins, sommes en train d’accoucher d’une Voie maçonnique superbe : une spiritualité pour agir. Annoncée dès le début du XXème siècle. Elle est en train de se déployer et nous en sommes les acteurs plus ou moins conscients mais riches de loyauté.

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